Dans cette vidéo, PsykoCouac liste les raisons qui facilitent le passage à l’acte incestueux au sein de la fratrie.

Attention : Nous ne sommes pas en accord avec l’idée que ces formes d’inceste seraient consenties. La littérature montre que l’initiative des actes part du (ou de la) plus âgé(e). Il s’agit donc d’un rapport de domination.

Dans son numéro de mai 2023, la revue féministe intersectionnelle La Déferlante consacre un dossier de 18 pages à L’inceste entre mineurs. Les principaux points sont :

• Les « jeux sexuels » sont « toujours des rapports de domination ». Cette expression nie la violence des passages à l’acte. La très grande majorité des actes connus sont commis par des garçons sur des filles ou des garçons plus jeunes.
• « L’inceste heureux » entre mineurs est un mythe. Il n’existe pas de témoignage dans ce sens. Même si l’on aime (la famille est supposée être le lieu de l’amour), l’amour n’empêche pas les agressions.
• L’inceste existe non seulement dans tous les milieux sociaux, mais aussi dans de nombreuses cultures (cf. Podcast « La fille sur le canapé »).
• Les moyens de la prévention et du soin des victimes et des auteurs sont réduits.
• Le statu quo adopté par l’entourage fait le lit de l’agresseur, consacre son impunité.
• Lorsque la victime révèle les faits, c’est souvent elle qui est exclue (cf. film Festen de Thomas Vinterberg en 1998, i.e.);
• Devant les tribunaux, les victimes et les auteurs sont parfois représentés par les mêmes parents, ce qui est paradoxal. Quid des dommages et intérêts dans ces cas ? Une représentation ad hoc devrait être systématique.
• Les traumas et conséquences sont les mêmes que l’auteur soit majeur ou mineur.
• La loi change, mais pas la société. La surenchère législative conduit au « populisme pénal », déclare une des témoins de l’article.