Un matrimoine éducatif à connaître et à transmettre
Dans l’histoire des sociétés, la part des femmes représente un continent mal connu et pourtant immense.
Ainsi, la première intention éditoriale de ces pages vise à signaler qu’un énorme matrimoine mérite d’être partagé sous la forme modeste de quelques premiers jalons pouvant aiguiser la curiosité et donner l’envie d’aller plus loin chez les lectrices et les lecteurs. En effet, des dictionnaires, des précis d’histoires des femmes, du féminisme et du genre sont des ressources précieuses à consulter et auxquelles fait largement référence le DirFem au fil de ses pages.
Uniquement centrées dans le domaine de l’éducation lui-même très vaste, les connaissances exposées ici sont très limitées et n’envisagent comme seul objectif que celui d’ouvrir les questions d’égalité entre les sexes construites par des rapports de pouvoir en défaveur des femmes au long des socialisations familiales, scolaires ou professionnelles.
Dans ce matrimoine, l’école, avec l’accès aux savoirs conquis de haute lutte et degré après degré éducatif par les femmes, explique que de nombreuses féministes aient été des enseignantes et que l’histoire éducative ait eu partie liée avec le mouvement d’émancipation intellectuelle.
Rendre visibles les femmes par les études de Genre
Expliquer les obstacles
Suivre les mouvements féministes
Le travail du genre
Cet humanisme s’empare de la question égalitaire. Ainsi, en introduction de l’ouvrage Le Travail du genre, les directrices de cet ouvrage collectif interpellent la recherche en sciences sociales sur plusieurs plans :
• Comment penser le genre ?
• Sexuer la connaissance,
• Le masculin neutre sème la confusion
• Rompre avec la domination de la norme masculine
• Femmes, sexe et genre
• Déplacer le regard
• Les chiffres et les mots
• Le temps de la reconnaissance
En effet, la connaissance ne va pas de soi, impliquant au contraire un large effort pour penser plus loin que les acquis déjà constitués en sciences sociales. C’est ce dont témoigne le sociologue Christian Baudelot dans son chapitre « À l’école des femmes » (p. 40-44) où il fait état de sa découverte du genre avec son collègue Roger Establet « par dessus l’épaule » de leurs femmes féministes dans le cadre privé puis dans leur métier de sociologues : « Enseignants dans des facs de lettres, nous avons, de 1966 à aujourd’hui, assisté à l’inversion du sexe-ratio, parmi les étudiants de sociologie, qui est passé de 60/40 au bénéfice des garçons lorsque la sociologie était encore associée à la philosophie, à 85/15 en faveur des filles aujourd’hui. Beaucoup ont vu dans cette inversion un signe de déclin et de dévalorisation de la filière. » Une interprétation qu’ils contestent absolument pour démontrer au contraire les progrès et bénéfices sociaux contenus dans ce bouleversement.
Cette entreprise de connaissance est également développée dans l’ouvrage collectif « Masculin-Féminin : questions pour les sciences de l’homme » dirigé par Jacqueline Laufer, Catherine Marry et Margaret Maruani (2001). Ces chercheuses ont coordonné un enseignement de préparation à l’agrégation de sciences économiques et sociales dans lequel venait d’être inscrite au programme la question « masculin-Féminin » en 1998.
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Christine de Pisan (1364-1430)
Christine de Pizan est considérée comme la première femme de lettres de langue française ayant vécu de sa plume. Son érudition la distingue des écrivains de son époque, femmes ou hommes. Veuve et démunie, elle dut gagner sa vie en écrivant.
C’est une auteure prolifique, elle compose des traités de politique, de philosophie et des recueils de poésies. Elle se retire dans un couvent à la fin de sa vie, où elle écrit un Ditié de Jeanne d’Arc. On lui doit, entre autres, Cent ballades d’amant et de dame et La Cité des dames. »
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Sarah Delale, docteure en littérature : « Dans Le livre de la mutation de Fortune, Christine de Pizan se transforme en homme pour dénoncer la question des infanticides et l’injustice perpétuée par les hommes à l’égard du destin des femmes. Surtout, c’est pour elle une manière de sauver les femmes face aux hommes qui ne peuvent pas supporter l’existence des femmes. Pour elle, ces dernières sont tout aussi capables d’être de bons souverains et d’occuper une place importante en société. Quelques années plus tard, dans La Cité des Dames, elle pointe explicitement du doigt le problème de la haine des femmes. »
Sarah Delale, « Pourquoi lire Christine de Pizan, celle qui imaginait, au Moyen Âge, une cité sans hommes ? », in Géraldine Mosna-Savoye, Sans oser le demander (podcast), France Culture, 2023.
Olympe de Gouges (1748-1793)
Gallica, les Essentiels Littérature :
Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, 1791 : « Femme de lettres et femme politique, Olympe de Gouges est considérée comme une pionnière du féminisme. Très investie dans la révolution française, elle rédige en 1791 une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, qu’elle adresse à la reine Marie-Antoinette, en écho à celle de 1789. Elle lutte pour l’émancipation de la femme, pour la reconnaissance de sa place sociale et politique. Elle milite également pour l’abolition de l’esclavage. Proche de Condorcet, elle rejoint les Girondins en 1792. Condamnée par le Tribunal révolutionnaire, elle est guillotinée le 3 novembre 1793. »
Fondation pour la mémoire de l’esclavage :
« Née le 7 mai 1748 à Montauban sous le nom de Marie Gouze, Olympe de Gouges est une héroïne révolutionnaire considérée comme l’une des premières féministes françaises, mais elle fut également une adversaire résolue du système esclavagiste. »
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Germaine de Staël (1766-1817)
Fondation pour la mémoire de l’esclavage : « Germaine de Staël fut une femme de lettres féministe et abolitionniste sous la Révolution et l’Empire. »
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Geneviève Fraisse , « Germaine de Staël (1766-1817). Et les femmes purent exprimer publiquement leurs opinions », Féminisme et philosophie, Geneviève Fraisse (dir.), Paris, Gallimard, 2020, pp. 249-257.
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François Busnel, « Germaine de Staël, Corinne ou l’Italie », La P’tite Librairie, 2023. URL : https://www.youtube.com/watch?v=SQcjQK0dbCg
Flora Tristan (1803-1844)
« Aristocrate déchue, Femme socialiste et Ouvrière féministe, Flora Tristan est une femme de lettres, militante socialiste et féministe française, qui fut l’une des figures majeures du débat social dans les années 1840 et participa aux premiers pas de l’internationalisme. » avec la vidéo de la présentation par l’historienne Michèle Perrot de l’Histoire des femmes rebelles.
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Caroline Fayolle et Isabelle Matamoros, « Introduction. Féministes et révolutionnaires : restituer la radicalité des luttes féministes au xixesiècle », Revue d’histoire du XIXe siècle [En ligne], 66, 2023.
A propos du livre de Michèle Perrot Femmes rebelles. Olympe de Gouges, Flora Tristan, George Sand, Elyzad, Bulletin Archives du féminisme, 22, 2014, p. 11 .
George Sand (1804-1876)
« George Sand est le pseudonyme d’Aurore Dupin, l’une des femmes écrivains les plus importantes du XIXe siècle. »
MAITRON (dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, du mouvement social) :
« écrivaine, républicaine, socialiste et féministe. » « Je n’ai qu’une passion, l’idée d’égalité (…) Mais c’est un beau rêve dont je ne verrai pas la réalisation. Quant à mon idée, je lui ai voué ma vie, et je sais bien qu’elle est mon bourreau » (juin 1848). »
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Louise Michel (1830-1905)
Le MAITRON (dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, du mouvement social) :
« Institutrice privée ; communarde ; militante et propagandiste anarchiste. »
« Découvrez l’œuvre de Louise Michel (1830-1905), institutrice, militante anarchiste, figure majeure de la Commune de Paris, à travers ses Mémoires et ses ouvrages : « La Commune » et « Contes et légendes ». Vous pouvez également consulter le livre que lui a consacré Irma Boyer et la vidéo d’une conférence sur Louise Michel avec Xavière Gauthier et Emmanuelle Wion. Le blog de Gallica a consacré un billet à « Louise Michel, une femme libre au bagne ».
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France.TV arts – Culture Prime : 10 choses à savoir sur Louise Michel. La soldate féministe de la commune avec l’historienne Michèle Lagny
Hubertine Auclert (1848-1914)
« La suffragette française. Les premiers mots sont empruntés à son biographe, Steven C. Hause. Hubertine Auclert, The French Suffragette (Yale, 1987) est le titre du livre qu’il lui a consacré. Dans le contexte politique de la Troisième République, ce qualificatif souligne d’emblée la singularité de cette femme. Tandis que ses contemporaines optent pour une stratégie des petits pas qui consiste à revendiquer d’abord l’égalité des droits civils, Hubertine Auclert milite en faveur des droits politiques des femmes.
Pour remettre en cause la hiérarchie entre les sexes, il faut que les femmes participent à la décision politique, qu’elles prennent part à l’élaboration et au vote des lois. Pourquoi les hommes changeraient-ils de leur propre initiative une situation qui leur est favorable ?
Si aujourd’hui, cette revendication apparaît bien légitime, à l’époque, elle signe l’originalité de son parcours militant. Hubertine Auclert est la suffragette française.
Une pionnière. Tel est le terme le plus souvent associé à son nom. S’il dit l’avant-gardisme et l’obstination du personnage, il tait la rigueur et la cohérence de son engagement. Hubertine Auclert est venue au féminisme par la lecture de Victor Hugo. Fervente républicaine, elle condamne un régime qui n’a pas su aller au bout de sa propre logique, un régime dans lequel le suffrage universel demeure un idéal à atteindre. Tout au long de sa vie, elle en pointera les paradoxes législatifs.
Lorsque de maigres progrès égalitaires voient le jour, elle s’engage pour de nouveaux droits ! C’est la première à souhaiter que les femmes puissent concourir pour les emplois publics. C’est aussi la première à mener campagne pour le contrat de mariage avec séparation des biens et partage des salaires.
En 1882, elle se ré-approprie le terme de « Féminisme », jusqu’ici méprisé par les détracteurs de la cause, pour lui donner une valeur positive et désigner la lutte pour améliorer la condition féminine. Pendant longtemps, on attribuera par erreur la création de ce terme au socialiste français Charles Fourier (le terme « socialism » était lui né dans les années 1830 en Angleterre). Le terme sera ensuite popularisé par la presse hexagonale en 1892 à l’occasion du « Congrès général des sociétés féministes » organisé à Paris.
Tout au long de sa vie, elle revendique la nécessité de féminiser la langue afin de dénoncer l’exclusion des femmes de la sphère publique. « L’omission du féminin dans le dictionnaire contribue, plus qu’on ne croit, à l’omission du féminin dans le code. (…) L’émancipation par le langage ne doit pas être dédaignée. N’est-ce pas à force de prononcer certains mots qu’on finit par en accepter le sens qui, tout d’abord, heurtait ? La féminisation de la langue est urgente, puisque, pour exprimer la qualité que quelques droits conquis donnent à la femme, il n’y a pas de mots. »
Nejma Omari « Pionnière du suffragisme et première militante féministe française, Hubertine Auclert naît au lendemain de la Révolution de 1848 dans une famille relativement aisée qui lui fournit, dès son plus jeune âge, des modèles d’engagements politiques. Son père, maire républicain destitué de ses fonctions en raison de son opposition farouche au Second Empire et sa mère, qui lutte contre les stéréotypes de son temps en participant à l’insertion professionnelle des filles-mères, constituent des exemples qui inspireront les luttes de la suffragette, à la croisée des combats républicain et socialiste.
Outre l’indépendance économique des femmes, le droit à l’éducation, ou encore l’égalité dans le mariage et le divorce, Hubertine Auclert milite sur la place publique et dans la presse pour les droits politiques des femmes, qu’elle considère comme la pierre angulaire de tous les autres droits. »
Lire
- Noëlline Castagnez, Corinne Legoy, « Hubertine Auclert et la naissance du suffragisme », Parlement[s], Revue d’histoire politique, 22, 3, 2014, pp. 153-160.
Clara Zetkin (1857-1933)
Herodote.net Le média de l’histoire :
« Intellectuelle allemande unie à un révolutionnaire russe, Clara Zetkin est l’une des principales figures féminines de la mouvance révolutionnaire, au tournant du XXe siècle. »
TV5 Monde article de Liliane Charrier :
« En 1910, l’internationale socialiste se réunit à Copenhague. C’est là que la militante allemande Clara Zetkin propose de mobiliser les femmes, partout dans le monde, à une date unique pour sensibiliser à la cause des travailleuses. »
L’histoire par les femmes par Sophie Muse écrivaine titulaire d’une maîtrise en histoire :
« En 1910, elle convoque la deuxième conférence internationale des femmes socialistes à Copenhague où elle propose la création de la « Journée internationale des femmes », notamment pour militer pour le droit de vote des femmes. La proposition, à l’origine de la journée internationale des droits des femmes le 8 mars, est immédiatement adoptée. »
Rosa Luxemburg (1871-1919)
Babelio :
« Rosa Luxemburg (Rosa Luxembourg) est une militante et théoricienne marxiste, socialiste, communiste et révolutionnaire allemande. »
Larousse :
« Déléguée à la plupart des congrès du parti social-démocrate allemand (SPD) et à ceux de la IIe Internationale, elle est également membre du Bureau socialiste international de 1904 à 1914. »
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Sandrine Kott, Hélène Camarade, « émission Avoir raison avec… : Rosa Luxemburg », France culture, 2020.
« De son militantisme marxiste à son engagement pour la révolution en Allemagne en passant par son goût pour les lettres, retour sur l’histoire et le destin de Rosa Luxemburg, l’une des grandes icônes politiques du XXe siècle. »
Lire
Jean-Numa Ducange, « Luxemburg, Rosa (1871-1919) », in Razmig Keucheyan (éd.), Histoire globale des socialismes. XIXe-XXIe siècle. Presses Universitaires de France, 2021, pp. 956-964.
Michael Krätke, « Rosa Luxemburg, une économiste très politique », Actuel Marx, 71, 1, 2022, pp. 73-89.
Alexandra Kollontaï (1872-1952)
L’Archive Internet des Marxistes (MIA) : « Socialiste russe à partir de 1899, spécialisée dans les questions féminines, auteur de nombreux ouvrages sur la question. Menchévique, puis bolchévique. »
« Elle a été la première femme de l’histoire contemporaine à être nommée à la tête d’un ministère et à devenir ainsi membre à part entière du conseil du gouvernement (que l’on avait rebaptisé Conseil des commissaires du peuple dans la Russie révolutionnaire). Elle a également été l’une des premières diplomates femmes du XXe siècle (probablement la première à avoir été officiellement élevée au rang d’ambassadrice). »
« Elle participe à la première conférence de l’Internationale socialiste des femmes, le 17 août 1907, à Stuttgart (Allemagne). En 1910, elle accompagne la femme politique allemande Clara Zetkin (qu’elle aide à créer la Journée internationale des femmes, le 8 mars) à la deuxième conférence qui se tient à Copenhague ; elle y représente les ouvrières du textile de Saint-Pétersbourg. Elles y rencontrent Inès Armand et Rosa Luxemburg. Lors de la conférence qui a lieu deux ans plus tard à Bâle, elle est qualifiée de « Jaurès en jupons ». Elle est membre honoraire de la British Society for the Study of Sex Psychology. Elle est membre en 1921-1922 du secrétariat international de l’Internationale communiste des femmes, en tant que secrétaire générale.
Lire
- Sophie Cœuré, « Alexandra Kollontaï, révolutionnaire et féministe » , La vie des idées [en ligne], Collège de France, 2023.
- Samantha Lodi, « Kollontaï, Alexandra (1872-1952) », Razmig Keucheyan (éd.), Histoire globale des socialismes. XIXe-XXIe siècle. Presses Universitaires de France, 2021, pp. 923-929.
- Georges Haupt, « Kollontaï Alexandra Mikhaïlovna », Encyclopaedia universalis [en ligne].
Virginia Woolf (1882-1941)
Lire
Maria santos-Sainz « Virginia Woolf ou l’histoire oubliée d’une émancipation par le journalisme », The Conversation [en ligne], 2024.
Justine Rabat « « Professions for Women » de Virginia Woolf : Féminisme et Expérience littéraire », Sexe majeur, sexe mineur ? Les femmes qui pensent ne sont pas (toutes) dangereuses», TraHs, 6, 2019.
Frédérique Amselle, Virginia Woolf et les écritures du moi : le journal et l’autobiographie, Presses Universitaires de la Méditerrannée (PULM), 2008.
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La P’tite librairie : Virginia Woolf, Un lieu à soi.
Louise Weiss (1893-1983)
INA :
« Dans les années 1930, Louise Weiss, brillante journaliste, fait du droit de vote des femmes un combat aux méthodes renouvelées. Elle contribue ainsi à l’obtention du droit de vote des femmes par la loi de 1944. »
« Journaliste, pacifiste, féministe, fervente européenne, les qualificatifs ne manquent pas pour évoquer Louise Weiss. Une seule ambition se dégage néanmoins de toutes ses actions, celle de faire naître un monde nouveau, un monde en paix dans lequel les femmes ont accès à la parole publique. »
Louise Weiss, défenseure des valeurs européennes et des droits des femmes tout au long de sa vie.
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Irène Joliot-Curie (1897-1956)
Biographie de Marie Curie : « chimiste, physicienne et femme politique française lauréate du prix Nobel de chimie. »
« En 1936, Irène Joliot-Curie accepte, dans le gouvernement du Front populaire présidé par Léon Blum, le poste de sous-secrétariat d’Etat à la Recherche scientifique, dont elle ne veut occuper la charge que pendant quelques mois, avant de transmettre le flambeau à Jean Perrin. En effet, elle n’accepte cette fonction que pour démontrer que les femmes peuvent exercer des fonctions d’Etat, alors qu’on leur interdit de voter. »
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Suivre aussi la conférence de l’historienne Nathalie Pigeard-Micault, historienne, responsable des ressources historiques du MuséeCurie, Paris et ingénieure CNRS
Simone de Beauvoir (1908-1986)
« C’est en 1949 que paraît Le Deuxième sexe. Livre fondateur du féminisme contemporain, il est à la fois un succès éditorial et un scandale. Une phrase de l’ouvrage marque les esprits : « On ne naît pas femme, on le devient ».
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Delphine Gardey, Monique Meron, « Re-lire Le Deuxième sexe de Simone de Beauvoir », Travail, genre et sociétés, 20, 2, 2008, pp. 151-153.
Jean-Louis Jeannelle, « Beauvoir, Simone de », in Dictionnaire de l’autobiographie, Francoise Simonet-Tenant (dir.), avec la collab. de Michel. Braud, Jean.-Louis Jeannelle, Philippe Lejeune et Véronique Montémont, Paris, Honoré Champion, 2017, p. 123-126, URL : Ecrisoi-Céredi.
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Public sénat documentaire, Simone de Beauvoir, l’aventure d’être soi
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INA, Sociologia contemporanea, Simone de Beauvoir et le féminisme « On ne naît pas femme, on le devient », Emission Questionnaire du 6 avril 1975.
Suzanne Roussi-Césaire (1915- 1966)
Ancienne élève de l’École Normale Supérieure, femme de lettres, intellectuelle anticolonialiste et du mouvement culturel de la Négritude, elle a longtemps été invisibilisée par l’ombre du poète Aymé Césaire. Pourtant, elle cofonde avec lui et René Ménil la revue littéraire antillaise Topiques en 1941. Véritable pilier de cette revue de renommée internationale et femme engagée elle est une des pionnières de la littérature caribéenne. Elle initie la rupture avec les écrits « doudouistes », cette littérature coloniale nourrie de clichés folkloriques et pose les bases de la pensée du « Divers » qui sera développée ensuite par les intellectuels de la Caraïbe comme le montre la chercheuse et professeure de Littérature et d’études féministes à Duke University Annette Joseph-Gabriel qui met en lumière les parcours de ces protagonistes de l’anticolonialisme dans son ouvrage « Imaginer la libération. Des femmes noires face à l’empire », publié aux Ròt-Bò-Krik, 2023.
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Daniel Maximin, Écrits de dissidence de Suzanne Césaire, Paris, Seuil, 2009.
Annie Ernaux (1940)
Professeure de lettres et écrivaine française récompensée en 2022 par le prix Nobel de littérature.
Son œuvre compte de nombreux romans édités par Gallimard parmi lesquels on peut citer :
Les armoires vides, 1974
La Femme gelée, 1981
La Place, 1983
La Honte, 1997
Mémoire de fille, 2016
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La Grande Librairie avec Annie Ernaux autour de son livre Mémoire de fille et la participation de Nancy Huston
Benoîte Groult (1920-2016)
Wikipédia : Journaliste, romancière et militante féministe française. Elle fonde le journal féministe F-magazine et travaille auprès d’Yvette Roudy, ministre des droits de la femme pour la féminisation des noms de métiers, de grades et de fonctions.
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Archive INA : Benoîte Groult « Le sexisme de la langue française »
Toni Morrison (1931-2019)
Professeure de littérature dans différentes universités aux Etats-Unis, écrivaine américaine elle reçoit le prix Nobel de littérature en 1993.
Le prix Pulitzer lui est décerné pour son livre le plus connu et traduit en français : Beloved (trad. Hortense Chabrier), Vintage, 16 septembre 1987, rééd. 8 juin 2004.
Fondation pour la mémoire de l’esclavage : Biographie de Toni Morrison.
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La Grande Librairie, entretien exclusif avec Toni Morrison
Bell Hooks, nom de plume de Gloria Jean Watkins (1952-2021)
Professeure d’études africaines et afro-américaines à Yale et écrivaine elle est une des théoricienne du Black feminism qui articule critique du racisme et critique du sexisme.
Parmi ses écrits on peut citer ces essais sur la pensée féministe radicale :
• Ain’t I a Woman ? Black women and feminism (1981)
• Feminist Theory : From margin to Center
Fondation pour la mémoire de l’esclavage, Biographie de Bell Hooks.
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Tout le monde peut être féministe de Bell Hooks, un essai qui pose des définitions sur le féminisme(chaîne de Marion Marten-Pérotin).
Taslima Nasreen (1962)
Médecin gynécologue, femme de lettres et militante féministe bangladaise, elle reçoit le prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes.
Elle a notamment publié :
Femmes : poèmes d’amour et de combat, Paris, Librio, 514, 2002, p. 94. Traduits de l’anglais par Pascale Haas, d’après All about women ; avec une préface de Danielle Charest.
Femmes, manifestez-vous !, Paris, Des femmes, 1994, p. 105. Traduit du bengali par Shishir Bhattacharja et Thérèse Réveillé, d’après Nirbachito column.
Lieux et non-lieux de l’imaginaire, choix de poèmes, Coédition, Arles, Actes Sud ( « Babel » ), 119 ; Paris, Maison des cultures du monde ( « Internationale de l’imaginaire. Nouvelle série » ), 2, 1994, p. 131.
Mariama Bâ (1929-1981)
Institutrice, journaliste, écrivaine, pionnière de la littérature sénégalaise et du féminisme en Afrique.
Elle reçoit le prix Noma de publication en Afrique pour son livre le plus célèbre : Une si longue lettre [« So Long A letter »], Nouvelles éditions africaines, 1980.
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Pour aller plus loin dans la connaissance du matrimoine
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« Suffragettes, radicales, intersectionnelles, universalistes… Que signifie « être féministe » ? Y a-t-il une seule bonne façon de l’être aujourd’hui ? Et quelles sont les différences notables entre les générations de militantes ? Ces questions fréquentes impliquent de revenir sur la naissance de ce terme, sur l’histoire des luttes mais aussi sur la pluralité et la spécificité des mouvements féministes à travers le monde. L’historienne Florence Rochefort, chercheuse au CNRS et ancienne membre du conseil scientifique de l’Institut du Genre, nous accompagne dans ce voyage. »
L’institut du genre, « Faire genre », Binge Audio, podcast disponible en intégralité ici : https://institut-du-genre.fr/podcasts/
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Sur wikisource des écrivaines oubliées de la littérature française :
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- Femmes-Poëtes de la France de Henri Blanvalet
- Les Femmes Poëtes au XVIe siècle de Léon Feugère
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- Chefs-d’œuvre poétiques des dames françaises, depuis le treizième siècle jusqu’au dix-neuvième de Philippe Busoni
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