Le genre des métiers ?

Dans le monde du travail, les femmes et les hommes n’occupent pas de manière aléatoire les divers types d’emplois et n’exercent pas des professions identiques. Tout au contraire, les secteurs d’activités professionnelles sont organisés par une division sexuée d’autant plus nette qu’il s’agit des métiers les moins qualifiés. En bas de l’échelle, on constate encore aujourd’hui une forte polarisation selon le genre, avec des sphères masculines comme le bâtiment d’un côté, et des domaines féminins comme les services à la personne d’un autre côté. Par ailleurs, en dépit de progrès vers plus de parité observés dans la catégorie des cadres et professions intellectuelles supérieures, au sein d’une même profession les femmes ont toujours plus de difficultés à atteindre les postes à très haute responsabilité.

Exposition « Les métiers ont-ils un sexe ? », création originale de la dessinatrice Catel inspirée par les témoignages des étudiant.e.s et des membres du personnel d’établissements d’enseignement supérieur et de la recherche.

Danièle Kergoat écrit : « La division sexuelle du travail : cette notion a été d’abord utilisée par les ethnologues pour désigner une répartition “complémentaire” des tâches entre les hommes et les femmes dans les sociétés qu’ils étudiaient : ainsi, Lévi-Strauss en a fait le mécanisme explicatif de la structuration de la société en familles. Mais ce sont des anthropologues femmes qui, les premières, lui ont donné un contenu nouveau en démontrant qu’elle traduisait non une complémentarité des tâches mais bien la relation de pouvoir des hommes sur les femmes (Mathieu, 1991a ; Tabet, 1998). Façonnée dans d’autres disciplines comme l’histoire et la sociologie, la division sexuelle du travail a pris, au fil des travaux, valeur de concept analytique.

La division sexuelle du travail est la forme de division du travail social découlant des rapports sociaux de sexe ; cette forme est modulée historiquement et socialement. Elle a pour caractéristique l’assignation prioritaire des hommes à la sphère productive et des femmes à la sphère reproductive ainsi que, simultanément, la captation par les hommes des fonctions à forte valeur sociale ajoutée (politiques, religieuses, militaires, etc.).

Cette forme de division sociale du travail a deux principes organisateurs :

  • Le principe de séparation (il y a des travaux d’hommes et des travaux de femmes)
  • Et le principe hiérarchique (un travail d’homme “vaut” plus qu’un travail de femme). »

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On observe ainsi une structure sexuée des secteurs d’emplois organisés selon une double ségrégation des femmes :

  • Ségrégation horizontale :
    • Secteurs féminisés du care, cure, clean
    • Spectre restreint de professions accessibles aux femmes : « Sur les 455 professions détaillées, une vingtaine continuent de regrouper à elles seules 45% des femmes qui travaillent. De ce point de vue les changements intervenus depuis 1980 sont minimes et contradictoires. (…)  60% des 5 millions d’emplois non qualifiés, ou considérés et rémunérés comme tels, sont désormais occupés par des femmes en 2001 contre 52% en 1982. Ils se sont massivement développés au cours des années 1980 et 1990 dans le domaine des services directs aux particuliers et dans la grande distribution » (R. Pfefferkorn, Inégalités et rapports sociaux. rapports de classes, rapports de sexes, La Dispute, 2007. page 356)

  • Ségrégation verticale :

Hiérarchie sexuée des métiers les moins rémunérateurs affectés aux femmes aux plus prestigieux des bastions masculins, par exemple : assistante maternelle, aide soignante, technicienne de surface, des positions professionnelles situées en bas de l’échelle des salaires par opposition à des professions comme : chirurgien, juge, cadre dirigeant situées en haut de cette échelle.

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Paola Tabet, anthropologue, théoricienne du féminisme à propos de l’exercice du pouvoir des hommes par l’exclusion des femmes de la technique et des armes
Laura Lee Downs, L’inégalité à la chaîne. La division sexuée du trvail dans l’industrie métallurgique en France et en Angleterre, Paris, Albin Michel, 2002.
Patricia Paperman, Sandra Laugier (dir.), Le souci des autres, EHESS éditions, 2005.
Margaret Maruani, Monique Meron, Un siècle de travail des femmes en France, Paris, La Découverte, 2012.
Pascale Molinier, Le travail du care, Paris, La Dispute, 2013.

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Pour aller plus loin

Chiffres clés : Vers l’égalité réelle entre les femmes et les hommes édition 2023 (édition centrée sur l’enseignement supérieur et la recherche)

Chiffres clés : Vers l’égalité réelle entre les femmes et les hommes édition 2022

Les doigts coupés, Une anthropologie féministe, Paola Tabet.

« Les doigts coupés… Titre certes énigmatique pour un ouvrage d’anthropologie, mais qui expose la violence extrême à laquelle aboutit parfois la domination des hommes sur les femmes.

Paola Tabet s’empare de cette violence et la dépouille de ses oripeaux psychologiques pour donner à voir la réalité d’un système social multiple dans ses formes selon les sociétés, mais unique dans sa structure. Au fil de démonstrations rigoureuses, elle s’appuie sur un travail de terrain mené principalement en Afrique ainsi que sur d’abondantes sources historiques et ethnographiques, Les trois piliers de cet agencement sont ici présentés et analysés : l’accaparement des armes et des outils les plus performants par les hommes, la reproduction forcée, l’échange économico-sexuel.

Paola Tabet est une des théoriciennes les plus importantes dans le champ de l’anthropologie féministe. Ce livre constitue à la fois une reprise de ses recherches antérieures et une tentative pour présenter son œuvre de façon plus accessible à un large public sans renier pour autant la rigueur nécessaire à tout travail scientifique. Sous le titre Le dita tagliate, il est paru initialement en Italie, en 2014. »

Pourquoi les femmes sont-elles plus concernées par les métiers de l’esthétique et par l’apparence au travail ?

L’exercice de telle ou telle profession par l’un ou l’autre des deux sexes dépend en partie de l’éducation sexuée et est une conséquence de l’orientation différente selon le genre. Dans le secteur de l’esthétique comme ailleurs, on remarque toutefois que les postes valorisés et/ou à hautes responsabilités sont plus souvent confiés aux hommes (artisan-commerçant, chef d’équipe, dirigeant d’une franchise commerciale, par opposition aux postes d’employées et techniciennes dédiés exclusivement aux soins capillaires).

Le cas du métier de coiffeur en est un exemple concret et déjà analysé comme tel dans la revue Histoires d’Elles.

Dans Histoires d’elles :

Pour aller plus loin

ARANGO Luz Gabriela, « Soin de l'apparence, travail émotionnel et service au client », Multitudes, 2013/1 (n° 52), p. 180-185.
Diane Desprat, « Une socialisation au travail émotionnel dans le métier de coiffeur », La nouvelle revue du travail [En ligne], 6 | 2015, mis en ligne le 30 avril 2015

Les métiers changent-ils de sexe au fil de l’histoire ?

Les métiers changent de sexe au fil de l’histoire économique comme en témoigne l‘exemple du secteur de l’informatique.

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Les femmes à la conquête de l’éducation scolaire

Caroline Fayolle montre que dans l’histoire des métiers, l’enseignement occupe une place particulière à la croisée des rôles sociaux concédés aux femmes et des conditions de la fabrique de la femme nouvelle. A cet égard, les institutrices ont ont pris une part importante dans le mouvement d’émancipation. Une mission que les enseignantes poursuivent aujourd’hui à tous les étages de l’institution scolaire et universitaire.

« Contrairement aux idées reçues, c’est sous la Révolution française que les premières écoles publiques de filles voient le jour. Objet de débats, ces dernières constituent un espace de régénération visant à faire advenir un modèle de féminité républicaine. Sous l’Empire et la Restauration, s’affrontent en effet plusieurs conceptions de l’enseignement féminin prédominé par la morale. Bien que minoritaires, certaines expériences pédagogiques alimentent l’espoir d’un accès pour toutes à la citoyenneté. En utilisant le concept de genre, Caroline Fayolle montre en quoi l’école participe à la fabrique conflictuelle des identités sexuées et politiques. Au cœur des pratiques étudiées, la division sexuelle du travail se révèle fondamentale pour interroger la mise à l’écart durable des femmes de la Cité. » Caroline Fayolle est agrégée d’histoire, maître de conférences à l’université de Montpellier. Ce livre est issu de sa thèse de doctorat, récompensée par le prix de thèses du Comité des travaux historiques et scientifiques. Préface de Michèle Riot-Sarcey. Postface de Bernard Gainot.

Annabelle Bonnet, La barbe ne fait pas le philosophe, Les femmes et la philosophie en France (1880-1949), Paris, CNRS Editions, 2022.

« Femme, être incomplet et condamné à une éternelle enfance, tu prétends t’élever à la philosophie ! Quel aveuglement est le tien ? » Les mots de Victor Cousin, personnage clé de l’institutionnalisation de la philosophie en France au XIXe siècle, donnent le ton. La IIIe République perpétue cette politique d’exclusion : tandis que la philosophie est élevée au rang de couronnement des études secondaires et de pratique culturelle républicaine par excellence, chargée de suppléer la religion dans l’organisation morale de la société, elle se trouve exclue par la loi des cours prodigués aux jeunes filles.
Qu’est-ce donc qu’être philosophe en France entre 1880 et 1949 ? C’est d’abord et avant tout porter une barbe : être un homme. Pourtant, Plutarque défiait déjà quiconque de mesurer la sagesse du penseur à la longueur de son poil… Cette situation n’est pas sans susciter des rébellions, des transgressions, parfois des travestissements – et, ainsi, des évolutions.
Mêlant combats individuels et collectifs, cette enquête novatrice révèle un pan de l’histoire des femmes aux XIXe et XXe siècles et fait ressortir une galerie de femmes philosophes qui s’affirment en dépit des obstacles : de Jenny d’Héricourt et Julie Favre jusqu’à Dina Dreyfus et Simone de Beauvoir, en passant par Jeanne Crouzet, Julie Hasdeu, Clémence Royer, Jeanne Baudry, Léontine Zanta, Alice Steriad, Lucy Prenant, Hélène Metzger, Renée Déjean, Yvonne Picard, Simone Weil ou Marguerite Buffard Flavien. »

Pour aller plus loin

Des femmes dans des métiers d’hommes ?

Observatoire des inégalités : La mixité des métiers progresse, mais bien lentement

« La plupart des métiers restent occupés soit par une grande majorité d’hommes, soit principalement par des femmes. Une personne sur cinq seulement exerce un métier « mixte ». La mixité au travail progresse très lentement depuis 35 ans. Une analyse d’Anne Brunner en date du 4 Mars 2022.

Plus on descend dans le détail des professions, plus on observe d’écarts. De nombreux métiers sont occupés presque exclusivement par des hommes ou par des femmes. On ne trouve que 2 % d’hommes parmi les assistantes maternelles, 4 % parmi les secrétaires, 5 % au sein des aides à domicile ou 9 % chez les aides-soignants. Il n’y a pour ainsi dire pas de femmes parmi les conducteurs d’engins de travaux publics, guère plus chez les ouvriers de la réparation automobile (2 %) et bien d’autres professions.

Sur les 88 grands types de métiers que répertorie le ministère du Travail, on comptait 16 métiers mixtes en 1982-1984. Il y en a seulement cinq de plus, 35 ans plus tard. Les femmes ont fait leur entrée dans neuf métiers masculinisés. Elles constituent aujourd’hui la moitié des effectifs parmi les médecins, les formateurs, les professionnels du droit, les cadres administratifs et les cadres de la fonction publique. Les dix métiers qui ont connu la plus forte féminisation sont des emplois de cadres ou de techniciens qualifiés

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L’entrée d’hommes dans des métiers féminisés est beaucoup plus marginale : seuls deux métiers essentiellement féminins en 1982-1984 se sont ouverts aux hommes : les employés de l’informatique (où les femmes sont passées de 85 % à 40 % des effectifs) et les ouvriers non qualifiés du textile (de 81 % de femmes à 64 %), un métier dont l’effectif a considérablement diminué. En revanche, certains métiers étaient mixtes dans les années 1980, mais on y trouve moins de 35 % d’hommes aujourd’hui : enseignants, professions paramédicales, techniciens et professions intermédiaires administratifs ou de la banque. »

Le nombre de femmes travaillant dans le secteur de l’informatique a baissé au fil des années. Isabelle Collet s’est penchée sur ce phénomène montrant que les femmes ont commencé à disparaître de ce secteur quand celui-ci est devenu particulièrement valorisé, tant financièrement que socialement.

Le nombre de femmes dans certaines professions évolue, sans que disparaissent pour autant des ségrégations verticales et horizontales du travail dont la mixité reste à construire dès le moment de l’orientation scolaire.

Pour aller plus loin

RENNES Juliette, « Femmes en métiers d’hommes. Récits de la modernité et usages marchands du féminisme dans le Paris de 1900 », Revue d’histoire moderne & contemporaine, 2019/2 (n° 66-2), p. 63-95.

Guichard-Claudic , Kergoat, Vilbrod, PUR, 2008.

De quelle mixité professionnelle parle-t-on ?

La question de la mixité se pose aujourd’hui à la société et au système éducatif dans un objectif égalitaire. En effet, dans les secteurs très féminisés comme en crèche et en maternelle, ou dans les bastions masculins du bâtiment, il s’agit le plus souvent de mixité co-présence, une pseudo-mixité selon le seuil défini par l’INSEE autour d’une proportion minimale entre 40%-60% de chaque sexe). On observe aussi une mixité-asymétrique des tâches, ou encore des métiers différents dans un même secteur. Toutes ces configurations, au mieux déplacent les inégalités, voire renforcent les représentations stéréotypées et les rôles de genre. L’équipe MIXPRIM dans son étude de la place des hommes professionnels dans le secteur ultra féminisé de la petite enfance, montre que les inégalités de genre persistent. Les hommes sont souvent réassignés à des tâches stéréotypées (gérer les problèmes informatiques, porter des choses lourdes, représenter l’autorité auprès des enfants…) et bénéficient plus rapidement de promotions.

1. Que révèlent des stéréotypes de genre les situations professionnelles concrètes ?

L’enquête sociologique par entretiens biographiques menés auprès d’une centaine d’hommes exerçant en crèche ou en école maternelle entre 2016 et 2019 a permis de mettre à jour le quotidien des relations professionnelles.

Par exemple, des pratiques langagières rappellent l’ordre social de genre se référant à la maternité et non à la parentalité (école maternelle), ou encore aux femmes et non aux collègues (Bonjour les filles ! Mesdames les directrices etc.)

Le quotidien des relations professionnelles révèle des systèmes d’attentes sociales stéréotypées et des mécanismes de réassignations de genre.

Dans les modèles de rôles sociaux de sexe, un professionnel homme en crèche est supposé représenter l’autorité auprès des enfants et combler la figure absente du père dans les familles monoparentales.

Les clichés sur la masculinité imposent aux hommes de se charger des tâches techniques (menues réparations… Pourtant tous les hommes ne sont pas bricoleurs !)

Les clichés sur la féminité imposent aux femmes le soin direct aux enfants (le change par exemple)

Des stéréotypes de genre qui confortent l’idée que les hommes ne sont pas à leur place en crèche.

2. Opter pour la petite enfance est-ce un bon choix d’orientation professionnelle pour les hommes ?

Les hommes sont accueillis à bras ouverts par les équipes de femmes et progressent très vite dans leur carrière.

« L’escalator de verre » (Christine Williams, 1992) décrit le mécanisme d’accélération des carrières professionnelles bénéficiant aux hommes qui deviennent très tôt directeurs de crèches ou d’écoles maternelles.

A l’inverse, le « plafond de verre » (Catherine Marry, 2018) rend compte du phénomène de blocage des déroulements de carrières des femmes.

L’analyse sociologique permet de comprendre comment ces relations de travail sont produites par une structure sociale patriarcale qui organise des rapports sociaux de sexe hiérarchisés et une division sexuée du travail.

Cette organisation sociale explique que la présence de professionnels hommes continue d’interroger encore aujourd’hui : cela ne va pas de soi.

Pour aller plus loin

L’état des inégalités entre les hommes et les femmes signale d’emblée les obstacles à franchir. En effet il s’agit de :

  • Construire l’orientation au sein d’une société organisée sur l’injonction faite aux femmes de se charger des enfants et du foyer (ce qui constitue souvent une double journée) comme sur la norme masculine de la disponibilité au travail.

Lire

Juliette Ghiulamila, Pascale Levet, La mixité empêtrée dans les stéréotypes, dans l’Expansion Management Review 2006/2 (N° 121), pages 40 à 47

Construire l’orientation avec le tryptique Formation/Qualification/Emploi au sein d’un monde du travail structuré par la hiérarchie sociale des emplois, les temps partiels, les horaires flexibles et les secteurs très féminisés ou les bastions masculins.

Quels sont les leviers pour une mixité professionnelle égalitaire ?

Les professions sont organisées selon une hiérarchie produite par des rapports de pouvoir en faveur des hommes. Il s’agit des mécanismes de plafond de verre bloquant les femmes dans leur carrière et d’Escalator de verre accélérant celle des hommes. Parmi les leviers d’action identifiés, outre la transformation des représentations des professions, des métiers et des secteurs d’activités, un ensemble de changements peuvent être initiés en s’appuyant sur des outils conçus pour lutter contre les discriminations et les harcèlements.

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CORIF – Prendre sa place

Document à télécharger : intégration et harcèlement

Ce travail vise l’égalité professionnelle et la mixité à travers l’intégration des femmes en milieu de travail technique. Il a été mené dans le cadre du Contrat Plan Etat Région (2004-2005) avec le concours financier de la  DRTEFP et du FSE.

L’outil pédagogique a été réalisé par le CORIF en étroite collaboration avec

Sylvie Cromer, sociologue à l’université de Lille II, auteure de la première étude sur le harcèlement sexuel en France (1995).

Bernadette Van Eeckhoutte, chargée d’étude à l’ARACT (Association Régionale pour l’Amélioration des Conditions de Travail) du Nord Pas de Calais.

• Avec la participation de Brigitte Pamart, médecin du travail chez Renault – Usine G. Besse de Douai.

La bande dessinée a été créée par Marc Rouchairoles à partir des extraits de témoignages de femmes rencontrées lors de l’étude « Intégration des femmes dans des secteurs où elles sont peu présentes ».

Lutter contre les discriminations et les harcèlements c’est favoriser l’intégration des femmes qui sont encore trop souvent victimes de sexisme dans le monde du travail.

Lorsqu’elles arrivent à entrer dans ces professions, elles ne se sentent pas toujours les bienvenues, et les agissements sexistes participent à leur retrait de certains secteurs.

Voici quelques exemples de phrases entendues par des femmes sur leurs lieux de travail regroupées sur des forums où elles dénoncent leurs conditions de travail : extraits….

Sources : témoignages postés sur payetontaf.thumbr.com

Pour aller plus loin

Pourquoi l’emploi et la retraite posent-ils des questions spécifiques aux femmes ? 

Les inégalités professionnelles de genre résultent pour les femmes de secteurs d’emplois plus restreints, moins rémunérateurs et de types d’emplois défavorables (temps partiels contraints). Elles sont par ailleurs, plus concernées par les interruptions de carrière pour raisons familiales. L’ensemble de ces facteurs produisent des droits à la retraite moins élevés que pour les hommes. Plus diplômées que les hommes, elles sont pourtant moins souvent cadres et interrompent plus leur activité pour prendre en charge les enfants, les vieux parents (Selma Mahfouz, DARES, Présentation COR 2019).

Colloque du COR – Conseil d’Orientation des Retraite : « Malgré une participation accrue des femmes au marché du travail et une réduction des écarts de rémunération entre les femmes et les hommes, les pensions féminines restent sensiblement inférieures aux pensions masculines, en France comme dans la plupart des pays développés.

Ces écarts de pension sont le reflet des différences de carrières entre les femmes et les hommes, mais également des règles de calcul des droits à pension des systèmes de retraite. »

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Depuis 2005, Force Femmes est une association reconnue d’intérêt général qui accompagne gratuitement les femmes de plus de 45 ans au chômage. Elle les guide vers une autonomie dans la construction de leur projet professionnel, salarié ou entrepreneurial, afin que chacune d’elle se rende actrice de son propre parcours.