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Madeleine Pelletier, née Anne Pelletier, le  à Paris et morte le  à Épinay-sur-Orge, est en 1906 la première femme médecin diplômée en psychiatrie en France. Elle est également connue pour ses multiples engagements politiques et philosophiques et fait partie des féministes les plus engagées au regard de la majorité des féministes françaises du xxe siècle.

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Marguerite Flavien ou Marguerite Buffard-Flavien, née le  à Gillois et morte le  à Lyon, est une professeure de philosophie, connue pour son engagement dans la Résistance intérieure française.

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Mariama Bâ, née le  à Dakar, Sénégal et morte dans la même ville le , est une femme de lettres sénégalaise. Elle est issue d’une famille Lébou musulmane. Dans son œuvre, elle critique les inégalités entre hommes et femmes dues à la tradition africaine. Féministe, elle milite pour une meilleure prise en compte des questions féminines. Elle est notamment fondatrice et présidente du Cercle Fémina. Elle est membre de la Fédération des associations féminines du Sénégal (FAFS). Mais aussi de l’Amicale Germaine Legoff, regroupant toutes les anciennes normaliennes.

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Maryse Condé, née Marise Liliane Appoline Boucolon le  à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) et morte le  à Apt (Vaucluse), est une journaliste, professeure de littérature et écrivaine française d’origine guadeloupéenne d’expression française, se réclamant de l’indépendantisme guadeloupéen. Elle est l’auteure d’une œuvre importante de renommée mondiale. Elle est surtout connue pour Ségou (1984-1985), roman historique en deux tomes. Elle est également connue pour son roman Moi, Tituba sorcière…, un récit d’esclave dont la version anglaise est accompagnée d’une préface d’Angela Davis. Fondatrice du Centre des études françaises et francophones au sein de l’université Columbia aux États-Unis, elle contribue ainsi à faire connaître la littérature francophone dans ce pays. Professeure émérite, elle passe la dernière partie de sa vie à Gordes (Vaucluse), où, avec une assistance médicale et le soutien de son mari, elle reçoit sa famille et des membres de son entourage et continue de se « questionner » et d’écrire.

Masculinisme :

« C’est un mot plus ancien qu’on ne le croit. Le néologisme date des années 1880-1890 et est contemporain du terme « féminisme » utilisé pour la première fois par Hubertine Auclert. Les opposants au féminisme se retrouvent dans deux termes : masculinisme et antiféminisme. Le premier a cette spécificité de faire référence à la masculinité, parfois au sens de virilisme. Il désigne un contre-mouvement au féminisme très centré sur les supposés intérêts masculins. Depuis les années 2010, il désigne plus précisément un mouvement organisé, des actions (celles des pères impliqués dans des divorces conflictuels notamment). Ce mouvement hostile au féminisme place au cœur de sa rhétorique le renversement victimaire. » (Christine Bard « Le masculinisme progresse partout dans le monde », entretien à l’Humanité Magazine, n° 48 du 11 au 17 avril 2024).

– Christine Bard (dir.) Un siècle d’antiféminisme, Fayard, 1999.

– Christine Bard, Mélissa Blais, Francis Dupuis-Déri (dir.) Antiféminismes et masculinismes d’hier et d’aujourd’hui, PUF, 2019.

Personnes qui adhèrent au « masculinisme » qui : « est un mot plus ancien qu’on ne le croit. Le néologisme date des années 1880-1890 et est contemporain du terme « féminisme » utilisé pour la première fois par Hubertine Auclert. Les opposants au féminisme se retrouvent dans deux termes : masculinisme et antiféminisme. Le premier a cette spécificité de faire référence à la masculinité, parfois au sens de virilisme. Il désigne un contre-mouvement au féminisme très centré sur les supposés intérêts masculins. Depuis les années 2010, il désigne plus précisément un mouvement organisé, des actions (celles des pères impliqués dans des divorces conflictuels notamment). Ce mouvement hostile au féminisme place au cœur de sa rhétorique le renversement victimaire. » (Christine Bard « Le masculinisme progresse partout dans le monde », entretien à l’Humanité Magazine n° 48 du 11 au 17 avril 2024.

– Christine Bard (dir.) Un siècle d’antiféminisme, Fayard, 1999.

– Christine Bard, Mélissa Blais, Francis Dupuis-Déri (dir.) Antiféminismes et masculinismes d’hier et d’aujourd’hui, PUF, 2019.

Masculinités :

Les masculinités sont multiples car les identités sexués ne sont pas binaires et s’expriment pour chaque individu selon des modalités très variées et complexes contrairement au préjugé sexiste et stéréotypé qui vise à imposer une représentation simpliste et univoque pour deux groupes d’individus distingués a priori par leur sexe biologique, les femmes et les hommes.

Haine des femmes. Aversion ou mépris (d’un homme généralement) pour les femmes, pour le sexe féminin; tendance à fuir la société des femmes (cnrtl).

Par conséquent, est misogyne toute personne qui a une hostilité manifeste ou du mépris pour les femmes, pour le sexe féminin (cnrtl).

La misandrie (aversion ou haine pour le sexe masculin) est l’antonyme de la misogynie.

Modèles de rôles sociaux : Erving Goffman montre comment la différence des sexes est mise en scène dans chaque situation quotidienne comme l’expression d’une prétendue nature. Toutes les interactions et les structures sociales sont régies par cette codification sociale de la complémentarité entre les sexes qui soutient et nourrit les conceptions que se font les individus à propos des sociétés. Claude Zaidman souligne ainsi que « le point central des analyses de Goffman porte sur l’observation des rapports entre hommes et femmes dans l’espace public, des interactions et de l’agencement liés à la coprésence corporelle des sexes : « Mon argument [a été] que les différences physiques entre les sexes sont en elles-mêmes très peu pertinentes pour les capacités humaines requises dans la plupart de nos entreprises. La question intéressante devient alors : comment, dans une société moderne, ces différences biologiques non pertinentes entre les sexes en viennent-elles à sembler d’une telle importance sociale ? » (Réf. : Erving Goffman, L’arrangement des sexes, Traduit par Hervé Maury, Présenté par Claude Zaidman, La Dispute, Paris, 2002, p. 31)

« A partir du début des années 1970, les chercheuses féministes vont multiplier les travaux relatifs à l’idée que les hommes et les femmes sont des catégories sociales et non pas des catégories naturelles, plus exactement que ce sont des catégories qui procèdent d’une mise en forme sociale d’un donné naturel.

Les travaux antérieurs centrés sur les femmes privilégiaient des approches en termes de condition féminine, expression renvoyant à un état prédéterminé, ou de rôles sexués. Certains d’entre eux, tout en utilisant cette terminologie avaient cependant montré les limites de ce type d’approche conceptuelle. […]

Dès la fin des années 60 la pertinence de ces problématisations en termes de rôles sera remise en cause, notamment de rôles conjugaux et la sociologie de la famille fortement imprégnée des conceptions normatives parsonniennes. La famille nucléaire parsonnienne reposait en effet sur la complémentarité d’un rôle instrumental dévolu à l’homme et d’un rôle expressif revenant à la femme. Le premier était censé assurer le lien avec la société globale et à pourvoir par son activité professionnelle à l’entretien des membres de sa famille. La seconde était chargée d’assurer par son travail domestique et sa présence permanente le fonctionnement quotidien de la famille et la socialisation des enfants.

Les a priori naturalistes sur lesquels repose cette vision seront identifiés de même que les rapports de pouvoir qui sous-tendent cette soi-disant complémentarité des rôles. Cette vision repose sur des a priori naturalistes et la pseudo complémentarité est en réalité sous-tendue par des rapports de pouvoir. » (Réf. : Rolland Pfefferkornh, Genre et rapports sociaux de sexe, Syllepse, 2016. p. 238-239)

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Monique Wittig, née le  à Dannemarie (France) et morte le  à Tucson (États-Unis), est une romancière, philosophe, théoricienne et militante féministe lesbienne française. Elle a considérablement marqué la théorie féministe grâce au concept de « contrat hétérosexuel ». Son œuvre littéraire se caractérise par une recherche stylistique et sémantique pour dépasser la distinction de genre.

La Pensée straight, parue en 1992 aux États-Unis puis en 2001 en France, est un essai dans lequel Wittig développe sa pensée politique en réponse à certains présupposés anthropologiques. Le titre, en anglais « The Straight Mind », provient d’une conférence que Wittig a donnée à Barnard College en 1979, retranscrite en français dans Questions féministes en 1980.