Performativité

« Les mouvements féministes et de libération des années 1970 ont permis de penser le genre, le sexe et les sexualités comme des construits sociaux, mais depuis lors les processus de construction et les liens entre eux ont été l’objet d’intenses débats. En 1990, dans Trouble dans le genre, Judith Butler propose d’utiliser le concept de performativité, issu des travaux de J. L. Austin (Quand dire c’est faire, 1970), pour montrer que c’est grâce à la réitération quotidienne d’actes et de discours que le genre se réaliserait. La diffusion de ce concept est tardive en France mais sa réception a des implications académiques et politiques, dans les façons de penser l’émancipation du genre et des sexualités. » (Fanny Gallot, doctorante en histoire, Lyon 2 – Larhra et Pauline Delage, doctorante en sociologie, EHESS -Iris), Séminaire « Le genre et les sexualités à l’épreuve de la performativité », 02 Mai 2012.

« Et si le féminin et le masculin étaient des idéaux inatteignables, des rôles que nous performons à chaque instant, sans jamais être totalement « homme » ou totalement « femme » ? C’est ce qu’explique la Professeure émérite de littérature française et d’études de genre, Anne-Emmanuelle Berger, dans ses travaux de recherche et dans ce nouvel entretien, en revenant sur les théories et questionnements au fondement de cette notion qui s’applique aussi bien aux actes qu’à la parole, à la vie de tous les jours qu’aux représentations. » (description de l’épisode 3, La « performativité » : genre, mascarade et jeux de rôles, du podcast de l’Institut du Genre)

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