Banalisation des violences faites aux femmes

Ensemble des remarques et comportements qui vise à minimiser, normaliser ou ignorer la nature, la diversité des formes de violences (physiques, sexuelles, psychologiques ou économiques), et/ou les conséquences de violences subies par les femmes dans le cadre de la société patriarcale.

Cette banalisation peut se manifester de plusieurs façons :

  1. Minimisation des actes de violence : Les actes de violence contre les femmes sont souvent minimisés, par exemple en les qualifiant de simples « disputes conjugales » ou en les justifiant comme étant « normaux » dans une relation.
  2. Blâme de la victime : Les femmes victimes de violence peuvent être blâmées pour ce qui leur est arrivé, que ce soit en raison de leur tenue vestimentaire, de leur comportement ou de leur historique relationnel.
  3. Normalisation de comportements violents : Les comportements violents, tels que le harcèlement sexuel, le contrôle coercitif ou les agressions physiques, peuvent être normalisés dans certains contextes sociaux, ce qui rend difficile leur reconnaissance en tant que problèmes graves.
  4. Tolérance sociale : Une tolérance sociale envers les violences faites aux femmes peut se manifester par le manque de réaction ou d’intervention de la part de la société, des autorités ou même des proches de la victime.
  5. Médias et culture populaire : Les médias et la culture populaire peuvent véhiculer des représentations des violences faites aux femmes qui les banalisent ou les glamourisent, contribuant ainsi à une perception erronée de la réalité et à la normalisation de ces comportements.

Ce phénomène a été pointe par des auteurs et autrices tel.le.s que Judith Butler, bell hooks, et Raewyn Connell ont examiné les dynamiques de pouvoir et les structures sociales qui perpétuent la banalisation des violences à l’encontre des femmes. De nombreux rapport d’ONU Femmes en soulignent les dangers.

Exemple de campagne de sensibilisation contre la banalisation des violences envers les femmes.

Vidéo de 18 minutes illustrant, à partir de plusieurs exemples, ce phénomène de banalisation des violences sexistes et sexuelles dans le cadre universitaire. Certaines situations peuvent se retrouver dans d’autres contextes.

 

Pour aller plus loin :

Bates Laura, Men Who Hate Women (Les hommes qui détestent les femmes), Londres, Simon & Schuster, 2021.

hooks bell, The Will to Change: Men, Masculinity, and Love (La volonté de changer : les hommes, la masculinité et l’amour), Washington, Square Press, 2004. Présentation ici.

Katz Jackson, The Macho Paradox: Why Some Men Hurt Women and How All Men Can Help (Le paradoxe machiste : pourquoi certains hommes font du mal aux femmes et comment tous les hommes peuvent aider), Naperville (IL, USA) Sourcebooks, 2006. Présentation en anglais.

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