Leïla Sebbar naît à Aflou en 1941 (Hauts-Plateaux, département d’Oran) en Algérie, alors colonie française. Son père est originaire d’Algérie et sa mère de Dordogne. Ils se sont rencontrés à Bordeaux lors d’un séjour d’étude d’instituteurs algériens en France. Leïla Sebbar, tout comme son frère aîné Alain et deux petites sœurs Lysel et Danièle a grandi dans la « maison d’école », logement de fonction de ses parents. Après avoir étudié dans un pensionnat pendant le collège, au lycée à Blida en Algérie, puis en Hypokhâgne à Alger, elle part en 1961 poursuivre ses études en France, d’abord en Khâgne à Aix-en-Provence, puis à la Sorbonne à Paris où elle participe aux mouvements sociaux étudiants de mai 1968. De leur côté, ses parents s’installent en France à Nice en 1970.
Leïla Sebbar poursuit ses études jusqu’à soutenir sa thèse de troisième cycle à la Sorbonne en 1974 : Le Mythe du bon nègre dans la littérature du XVIIIe siècle sous la direction de Béatrice Didier. Ensuite, elle devient professeur de Lettres particulièrement au Lycée Rodin dans le 13è arrondissement, un métier qu’elle adore et qu’elle exercera toute sa vie en même temps qu’elle se consacre à l’écriture.
Elle participe à la fondation de la revue féministe Histoires d’Elles en 1976 et collabore à d’autres revues féministes et généralistes : Sorcières. Les femmes vivent, Les Cahiers du GRIF, les Nanas Beurs, Les Temps modernes, etc.
En 1978, elle publie son 1er essai : On tue les petites filles qui sera suivi de nombreux autres essais mais, aussi de romans, nouvelles, articles, carnets de voyage, dont son premier texte de fiction intitulé Fatima et les Algériennes au square qui sort en 1981. Dans les années 1980, elle écrit plusieurs romans dont la trilogie « Shérazade ». Elle reçoit le Prix Eugène-Dabit du roman populiste pour son roman Les carnets de Shérazade en 1985. En 2003, elle publie Je ne parle pas la langue de mon père, un texte en partie autobiographique.
Leïla Sebbar collabore à des émissions pour Radio France notamment à Panorama3. Elle est officière de l’ordre des Arts et des Lettres depuis 2016 et a été promue au grade de commandeur de la légion d’honneur en 2019.