Féminismes

« La force unifiante du singulier de « féminisme » recouvre bien des diversités, des divergences, voire des oppositions radicales. Sur la maternité, la contraception et l’avortement, la prostitution, la galanterie, la laïcité, le voile, etc., les féministes ont eu (et ont) des positions différentes, liées à la diversité des contextes sociaux et nationaux, autant qu’aux itinéraires personnels et aux choix existentiels. En France, différentialistes et universalistes se sont affrontées jusque dans le débat sur la parité. Sans tenter un inventaire exhaustif d’une histoire mouvementée, cet article s’interroge sur les objets, les formes et les raisons de ces disparités, qui confluent néanmoins dans la puissance du mouvement pour l’égalité et la liberté des femmes ainsi que dans la remise en cause de « la domination masculine » ».

(Ref. Michelle PERROT « Féminisme pluriel », Revue Pouvoirs n°173 – juin 2020 – Les nouveaux féminismes – p. 5-13) https://revue-pouvoirs.fr/Feminisme-pluriel

« L’histoire du (ou des féminismes) est une composante absolument essentielle de l’histoire des femmes, en ce qu’elle les révèle non plus comme objets ou victimes de la domination masculine, mais comme sujets pensants et agissants ; elle nourrit leur conscience de soi, leur quête d’identité et leur désir de justice. » (Ref. Yvonne Knibiehler, « Avant propos », Karen Offen, Les féminismes en Europe 1700-1950, Rennes, PUR, 2012. p. 13)